PROPITIATION, subst. fém.
Étymol. et Hist. a) 1
remoit.
xiies. vocab. biblique «rachat, expiation»
A.T. (
Psautier de Cambridge, éd. Fr. Michel, XLVIII, 7: e ne durrat a Deu
propiciatïun pur lui [
nec dabit Deo propitiationem pro eo]);
xives. [ms.]
li jours de propiciation (Bibl. nat. fr. 15392, fol. 46 [
Guiart des Moulins, trad.
Bible] ds
Trénel, p.194);
b) fin
xiiN.T. en parlant du Christ (
Homélies de St Grégoire sur Ezéchiel, 62, 3 ds T.-L.: [Jhesu Crist] il est
propiciacïons por noz pechiez); 1667
victime de propitiation [
ipse est propitiatio] (
Le Maistre de Sacy, Nouv. Testament I
Jean II, 2, Mons, Gaspard Migeot, t.2, p.243). Empr. au lat.
propitiatio «sacrifice expiatoire» à basse époque (Macrobe); dans la lang. chrét. «action de rendre propice, expiation» ([chez les Juifs]
dies propitiationis Vulgate,
Lév. XXIII, 28); «prix du rachat, rançon», spéc. en parlant du Christ «moyen d'expiation, victime» (
Jean, supra et I
Jean IV, 10).