PROMETTRE, verbe trans.
Étymol. et Hist.A. Trans.
1. 2
emoit. du
xes. «s'engager à quelque chose» (
St Léger, 192 ds
Henry Chrestomathie t.1, p.12: Peis li
promest ad en avant);
2. ca 1160 «sembler annoncer (en parlant d'une chose)» (
Enéas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 262: et ciel et mer li
promet mort);
3. a) ca 1220 «prédire, annoncer» (
Gui de Cambrai,
Barlaam et Josaphat, 7528 ds T.-L.: Molt li
promet grignor anui);
b) α) 1559 [éd.] absol. «donner de grandes espérances» (
Amyot, Les Vies des hommes illustres, Grecz et Romains, Agesilaus, fol. 418 v
o: bien trouve l'on qu'il estoit de petite stature, et qu'il
promettoit bien peu de soy a le veoir);
β) 1784 iron.
ça promet (
Desforges, L'Epreuve villageoise, p.26 ds
Quem. DDL t.19).
B. Pronom.
1. Ca 1135
se promettre à «faire le voeu de» (
Couronnement Louis, éd. Y. G. Lepage, réd.
AB, 236);
2. xiiies.
se promettre à qqn «promettre sa propre personne à quelqu'un» (
Poire, 2062 ds T.-L.);
3. 1538
se promettre qqc. «avoir une ferme confiance en, espérer quelque chose» (
Est. d'apr.
FEW t.9, p.441b);
4. 1689 [éd.] réciproque «s'engager mutuellement à» (
La Bruyère,
Les Caractères de Theophraste, Lyon, p.96).
C. Part. passé
1. terre promise a) xves. relig. (d'apr.
FEW, loc. cit.;
cf. terre de promission*); de nouv. av. 1662 (
Pascal,
Pensées, 267 ds
OEuvres, éd. L. Lafuma, 1963, p.534);
b) 1707 [éd.] «pays riche et fertile» (
Fénelon, Rituale ad usum diocesis Camaracensis, p.105);
2. a) 1538 «fiancé» (
Est. d'apr.
FEW t.9, p.442a);
b) 1752 subst. fém. «fiancée» (
Trév. Suppl., avec citat. d'aut.);
3. 1675
promis à «destiné à, voué à» (
Racine, Iphigénie, I, 1 ds
OEuvres, éd. R. Picard, t.1, p.677). Francisation, d'apr.
mettre*, du lat.
promittere «assurer, prédire; garantir» (comp. de
pro-, fr.
pro-* et de
mittere, v.
mettre).