PROLOGUE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) [1
remoit.
xiies. (si l'on admet l'attribution à Philippe de Thaon)
prologe «texte introductif» (
Lapidaire alphabétique, 1705 ds
Studer-
Evans, p.259: al
prologe musterum)]
ca 1175
prologe (
Chronique Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, t.1, p.428, rubrique); déb.
xiiies.
prologue (
Gervaise, Bestiaire, 55, éd. P. Meyer ds
Romania t.1, p.427);
b) [
xiiies. (date ms.) fig.
sanz prologele < parole > corr. en
s. prologue par l'éd. «sans prévenir» (
Renart, éd. E. Martin, branche Va, 825)] 1826 fig. «fait, événement qui annonce ou prépare quelque chose» (
Vigny, Cinq-Mars, XIV ds
OEuvres compl., éd. F. Baldensperger, t.2, p.186);
c) 1666 «paroles préliminaires, dans une conversation» (
Furetière, Roman bourgeois ds
Romanciers du XVIIes., éd. A. Adam, p.943);
2. a) 1636 théâtre antique «partie d'une pièce qui précède l'entrée du choeur» (
Monet);
b) 1660 théâtre, époque mod. (
P. Corneille, Discours sur le poème dramatique, I, éd. L. Forestier, p.70: notre siècle a inventé une autre espèce de
prologue pour les pièces de machines, qui ne touche point au sujet, et n'est qu'une louange adroite du prince);
c) 1680 mus. «partie préliminaire de certains opéras» (
Rich.);
3. 1809 «première partie d'une oeuvre littéraire ou artistique présentant des événements antérieurs à l'action proprement dite» (
Constant, Wallstein, p.XII). Empr. au lat.
prologus «prologue (d'une pièce de théâtre); discours introductif, préambule», et celui-ci au gr. π
ρ
ο
́
λ
ο
γ
ο
ς «prologue d'une pièce de théâtre, partie de la pièce qui précède la première apparition du choeur; exposition préparatoire du sujet», comp. de π
ρ
ο- «devant, avant» et -λ
ο
́
γ
ο
ς (v. élém. formant
-logue).