PROIE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1119
preie «être vivant dont un animal s'empare pour le dévorer» (
Philippe de Thaon, Comput, éd. E. Mall, 1648); 1275
oiseaus de praie (
Jean de Meun, Roman de la Rose, éd. F. Lecoy, 20115);
2. ca 1150 «ce dont on se rend maître dans la guerre» (
Le Roman de Thèbes, éd. Raynaud de Lage, 2875);
3. déb.
xiiies. «personne dont on s'empare; qu'on cherche à posséder» (
Andefroi le Bastard, Chansons, éd. A. Cullmann, p.114);
4. ca 1380 «tout ce dont on s'empare» (
Roques t.2, n
o13032, 9577);
5. 1587 fig.
en proye du vice (
La Noue, Disc., p.116 ds
Gdf. Compl.). Du lat.
praeda «butin, dépouilles»; «prise faite à la chasse ou la pêche»; «pâture des animaux»; «gain, profit».