PROFIT, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. a) 1
remoit.
xiies.
prufit «avantage» (
Psautier Cambridge, 29, 10 ds T.-L.);
xiiies. «avantage d'ordre intellectuel ou moral» (
Isopet de Lyon, 2,
ibid.);
b) 1316
au profit de (
Runk.);
c) av. 1492
à prouffit «utilement» (
Jean Molinet,
Chroniques, éd. G. Doutrepont et O. Jodogne, t.1, p.448);
d) 1509-10
de tout faut faire son prouffit (
Gringore,
La Chasse du cerf des cerfs, éd. C. d'Héricault et A. de Montaiglon, I, p.163); 1678
faire son profit de «disposer librement de» (
La Fontaine,
Fables, VIII, 7, 24);
e) 1606
tourner à son profit (
Nicot);
f) 1640
mettre tout à profit (
Oudin,
Curiositez, 457);
g) 1690
faire du profit et
profit du défaut (
Fur.);
2. a) 1160-74
profiet «revenu, avantage pécuniaire» (
Wace,
Rou, éd. A. J. Holden, II, 4255); 1617 subst. masc. plur. «petites gratifications données aux domestiques» (
Crespin);
b) 1694
profit aventureux (
Corneille);
c) 1832
profits et pertes (
Raymond); 1933
profit net (
Martin du G.,
loc. cit.); 1936
profit brut (
Cap.);
3. 1926 écon. pol. (
Perroux,
Le Problème du profit ds
Romeuf 1958). Du lat.
profectus «avancement, progrès», «succès, profit», «amélioration», on trouvait en a. fr. la forme
pourfit (v.
Gdf., T.-L.) refaite en
proufit, profit d'apr. le lat.