PROFIL, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. 1621 «aspect d'un visage vu de côté» (R.
François [E.
Binet],
Essay des Merveilles de Nature, p.319 ds
Brunot t.6, p.728, note 7: peindre de
profil); spéc. 1822
profil perdu (
Delacroix,
Journal, p.20: Je voyais sa bonne de
profil presque perdu; il est d'une pureté, d'une beauté charmantes);
2. 1676 archit. «représentation d'un bâtiment selon une coupe verticale qui en montre l'intérieur» (
Félibien, p.710); 1755 «contour d'une base, d'une corniche, etc.» (Ch.
d'Aviler,
Dict. d'archit. civile et hydraulique);
3. 1869 géol. (
Littré);
4. 1875 «coupe verticale d'un objet quelconque» (
Lar. 19e);
5. id. ponts et ch.
profil en long, profils en travers (
ibid.);
6. 1886 hydrol.
profil d'équilibre (
Lapparent,
loc. cit.);
7. a) 1925 «ensemble des traits caractéristiques que présente une personne ou une catégorie de personnes»
profil psychologique (E.
Claparède in
Arch. de psychol. t.19, p.267 ds
Quem. DDL t.29); 1967 spéc. «ensemble des caractéristiques que doit présenter une personne pour occuper un poste, être recrutée quelque part» (
Le Figaro littér., 10 juill. ds
Gilb. 1971);
b) 1955 «ensemble des traits caractéristiques que présente une chose ou une catégorie de choses» (P.
Morand,
Confins vie, p.66: le
profil spécifique des antigènes). Empr. à l'ital.
profilo, att. au sens 1 dep. le
xves. (d'apr.
DEI), déverbal de
profilare (
profiler*). A remplacé
pourfil «dessin qui ne donne que les contours d'un visage» (att. aux
xvieet
xviies.; R. François a les deux formes: v.
Brunot t.6, p.728, note 7), spécialisation de sens de l'a. fr.
porfil «bordure», comp. de
fil et de
po(u)r. V.
FEW t.3, p.530a et b et 539a.