PROFESSION, subst. fém.
Étymol. et Hist.1. a) 1155 «déclaration publique de ses sentiments, ses idées ou sa foi» (
Wace,
Brut, éd. I. Arnold, 13881); 1690
profession de foi (
Fur.);
b) ca 1175 spéc. «prononciation des voeux lors de l'entrée en religion» (
Chronique Ducs Normandie, 27793 ds T.-L.);
c) 1555
faire profession de «témoigner de son appartenance à, afficher, montrer, se piquer de, se donner comme» (
Ronsard,
Chanson à Olivier de Magny, 28 ds
OEuvres, éd. P. Laumonier, t.10, p.118);
2. a) 1362 «état, condition, métier»
prophecie (
Arch. LL 1605, f
o59 v
ods
Gdf.); 1404
prophecion (
Chr. de Pisan,
Livre des fais et bonnes meurs Charles V, III, 3, éd. S. Solente, t.2, p.12); 1656
calomniateurs de profession (
Pascal,
Provinciales, XVI
elettre ds
OEuvres, éd. L. Lafuma, Seuil, 1963, p.449, col. 2);
b) 1716 «partie de la société attachée à une activité, corps de métier» (
La Motte,
Réflex. sur crit., p.201); 1794 spéc. en tant que groupe représentant une certaine force sociale (
Condorcet,
Esq. tabl. hist., av.-pr., p.11). Empr. au lat.
professio, -onis «déclaration, déclaration publique, action de se donner comme» d'où «état, condition, métier» dér. du rad. du supin de
profiteri «déclarer ouvertement, officiellement, se donner comme».