PROCUREUR, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1213 hist. romaine
procurrerres,
prevost procureor «procurateur» (
Faits des Romains, éd. L.-F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, p.655, 17 et 656, 22);
b) ca 1253 [ms. 1260-80]
procureor «curateur, celui qui agit en justice au nom de quelqu'un» (
Pierre de Fontaines, Conseil, éd. A. J. Marnier, chap.14, § 15, p.95);
c) 1281 «celui qui a reçu le pouvoir d'agir pour un autre, représentant» (Ordonnance ds
Etienne Boileau, Métiers, éd. G.-B. Depping, p.391:
procur.);
2. 1247
procureur «religieux chargé des intérêts temporels d'une communauté» (Cart. Compiègne II, 341 d'apr. M. Bambeck ds
Mél. Gamillscheg 1968, p.67);
3. 1256 nom donné à divers magistrats (Ordonnance de Louis IX ds
Ordonnances des rois de France, t.1, p.81); 1285
procureur le roy (
Doc. relatifs au Comté de Champagne et de Brie, éd. A. Longnon, p.28 D); 1539
procureur du Roy (
Est.); 1475
procureur general (
Louis XI, Lettres, éd. J. Vaesen et E. Charavay, t.5, p.351). Dér. de
procurer*; suff.
-eur2*.
Cf. le lat. class.
procurator «celui qui a soin pour un autre, qui administre», d'où en lat. médiév. «administrateur des biens extérieurs d'une communauté» (
xiies. ds
Blaise Latin. Med. Aev.), terme d'hist. romaine et «celui qui représente une partie lors d'un procès». Le m. fr. connaît les formes
procureux «celui qui procure»
xves. (
Gloss. lat. fr., ms. Montp. H 110, f
o209 r
ods
Gdf.) et
procurier terme d'hist. romaine
xiiie-
xives. (
Chron. de Fr., ms. Berne 590, f
o33b,
ibid.), «celui qui agit à la place de (dans un procès)» 1353 (
Invent. des ch. de S. Lambert, n
o702, Arch. Liège,
ibid.).