PROBLÈME, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. Ca 1380 «difficulté d'ordre spéculatif, à laquelle on cherche une solution satisfaisante pour l'esprit» (
Evrart de Conty, Problèmes d'Aristote, ms B.N., fr. 210, f
o1a ds
Gdf. Compl.);
2. a) 1612 «(dans le domaine scientifique) question à résoudre par des méthodes logiques, rationnelles» (Cl.-G.
Bachet, Problèmes plaisans et delectables qui se font par les nombres, Lyon [titre]
cf. Cioranescu 17e, 9170);
b) 1900 «exercice scolaire de mathématiques» (
Colette, Cl. à l'école, Paris, Ollendorf, p.138);
3. a) 1753 «chose, personne que l'on conçoit ou que l'on explique mal» (
La Beaumelle, Le Siècle de Louis XIV ds
Brunot t.6, p.1383);
b) 1775 «difficulté d'ordre pratique à laquelle on se trouve confronté» (
Voltaire, Lett. Delisle, 25 mars ds
Littré);
c) 1954
avoir des problèmes «avoir des difficultés (matérielles, psychologiques, sentimentales)» (
Beauvoir, op. cit., p.507);
d) 1963
il n'y a pas de problème (
Lar. encyclop.). Empr. au lat.
problema «problème, question à résoudre», gr. π
ρ
ο
́
β
λ
η
μ
α «ce qu'on a devant soi, obstacle; tâche, sujet de controverse, problème», dér. de π
ρ
ο
β
α
́
λ
λ
ω «jeter devant; mettre en avant comme argument; proposer (une question, une tâche, etc.)». L'expr. sous 3 d est un calque de l'angl.
no problem, où
problem est att. dep. 1934 avec un sens affaibli (v.
Rey-
Gagnon Anglic. et
NED Suppl.2).