PRIVILÉGIER, verbe trans.
Étymol. et Hist.1. Ca 1223
privilegier «en parlant d'une église, lui attribuer des indulgences» (
Gautier de Coincy,
Miracles N.D., II
Dout 34, éd. V. F. Koenig, t.4, p.531, 2342);
2. a) 1260 «gratifier, doter d'un privilège» (
Etienne Boileau,
Métiers, 5 ds T.-L.);
b) 1283
privilegié adj. «qui a un privilège, qui jouit d'un privilège» (
Philippe de Beaumanoir,
Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon, 137); 1596
privilegié subst. «celui qui jouit d'un privilège» (
Hulsius);
c) fig. 1694 adj. «qui s'attribue ou à qui l'on accorde certaines libertés, certaines prérogatives dans la société» (
Ac.);
ca 1695 «qui a reçu de la nature quelque don particulier» (citat. de
Bouhours,
Bellegarde et
Fléchier ds
Trév. 1701). Dér. de
privilège*; dés.
-er.