PRISON, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100
prisun «prise, capture» (
Roland, éd. J. Bédier, 1886);
ca 1140
prisun «emprisonnement, captivité» (
Geffrei Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 5696);
b) ca 1100
meiner en sa prisun «emmener captif» (
Roland, 3680);
ca 1140
jeter en prisun «mettre en captivité» (
Geffrei Gaimar, op. cit., 5703); 1155
tenir en prison «tenir en captivité» (
Wace, Brut, éd. I. Arnold, 2064); 1160-74
mettre en prison «mettre en captivité» (
Id., Rou, éd. A. J. Holden, III, 4220); 1176
garder an prison «garder en captivité» (
Chrétien de Troie, Cligès, éd. A. Micha, 1343);
c) ca 1165
prison «service amoureux auprès d'une dame» (
Troie, 1597 ds T.-L.);
d) expr. 1640
attrayant comme la porte d'une prison (
Oudin Curiositez); 1842
triste comme la porte d'une prison (
Musset, Poésies nouvelles, Le mie prigioni ds
OEuvres, éd. Ph. Van Tieghem, p.192);
2. ca 1140
prisun «prisonnier, captif» (
Geffrei Gaimar, op. cit., 699);
3. ca 1210 subst. masc. «lieu de détention» (
Raoul de Houdenc, Méraugis, éd. M. Friedwagner, 5666). Du lat.
pre(n)siōnem, acc. de *
pre(n)siō
, contraction de
prehensiō
«action d'appréhender au corps» (
prendre*), devenu
preison, puis
prison, sous l'infl. de
pris, part. passé de
prendre*. A éliminé au sens de «prison»
chartre* et
geôle*.