PRINCESSE, subst. fém. et adj. inv.
Étymol. et Hist. I. 1. Ca 1175 « dignité chez les Amazones » (
Benoît,
Ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 431);
2. 1320 « fille ou femme de prince » (
Le Dit des Patenostres ds
Nouv. Rec. de Fabliaux, éd. A. Jubinal, I, 239);
3. 1404-05 « souveraine de quelque État » (
Christine de Pisan,
Trésor de la Cité des Dames, 2, ch. 9 ds
Du Cange,
s.v. princeps); d'où expr. fam.
a) 1798
faire la princesse « prendre des airs majestueux » (
Ac.);
b) 1828-29
aux frais de la princesse (
Vidocq,
Mém., t. 3, p. 336);
4. a) 1706 par familiarité se dit à des femmes de condition inférieure (
Regnard,
Ménech., II, 6 ds
Littré);
b) 1867 arg.
princesse de l'asphalte, princesse du trottoir (
Delvau, p. 398).
II. Empl. adj.
1. 1670
faculté princesse « faculté qui domine toute les autres » (
Molière,
Monsieur de Pourceaugnac, I, 8);
2. 1835
amandes princesses (
Ac.);
3. 1842
haricots princesses (
Ac. Compl.);
4. 1874, 4 oct. mode
forme princesse (
Mallarmé,
op. cit., p. 749). Dér. de
prince*; suff.
-esse2*.