PRIEUR, -EURE, subst.
Étymol. et Hist. 1. Déb.
xiies. subst. masc.
priur « supérieur d'un couvent » (
St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 149); d'où le subst. fém. 1210-25
priore « supérieure d'un couvent » (
Yder, éd. H. Gelzer, 2899); 1390
prieure (
Pièces relatives à Louis I, duc d'Orléans, éd. F. M. Graves ds
Bibl. du XVes., t. 19, p. 394a);
2. 1429-30 titre désignant autrefois certains dignitaires ou magistrats (
Alain Chartier,
Livre de l'Esperance, éd. Fr. Rouy, IX, 131, p. 69 :
prieurs des ars). Empr. au b. lat. eccl.
prior, -oris « supérieur, abbé » (déb.
vies. ds
Blaise Lat. chrét.), également att. au sens de « administrateur civil de petites cités » (
vies.,
ibid.) et « notabilités d'un lieu » (
vies. ds
Nierm.), également en lat. médiév.
priores artis au sens 2 (1285 ds
Du Cange t. 6, p. 505b), en lat. class. « le premier de deux ».
Cf. la forme
prieus « supérieur de couvent »
ca 1200 (
Raimbert,
Ogier, 9505, Barrois ds
Gdf.) − 1485 [date ms.],
Myst. St Adrien, éd. É. Picot, 171 :
prieux).