PRIER, verbe trans.
Étymol. et Hist.1. 881 «invoquer Dieu» (
Eulalie, 26 ds
Henry Chrestomathie, p.3:
preier); 1472 part. prés. subst.
priant «représentation d'une personne qui prie» (Doc. ds
Mém. Sté de l'Hist. de Paris, t.2, p.364 n
2: auquel corset sont devant et derrière l'ymaige de Dieu et de mons. S. Jaques avec deux
prians); 1551 «statue funéraire qui représente une personne en prière» (Doc. ds
Artistes et monuments de la Renaissance, éd. M. Roy, t.1, p.174);
2. ca 980 «demander» (
Jonas, éd. G. de Poerck, v
o31: acheder co que li
preirets); 1176-81
je vos an pri formule pour demander de façon plus ou moins pressante à une personne de faire quelque chose (
Chrétien de Troyes, Chevalier charrete, éd. M. Roques, 141);
ca 1170
se faire prier (
Id., Erec, éd. M Roques, 1232: cil gaires
preier ne
s'an
fist); 1671
sans se faire prier (
Pomey);
3. 1400-05
prier de «inviter à» (
Froissart, Chron., éd. G. T. Diller, p.895, 29-30); 1671
prier à + inf. (
Pomey). Du b. lat.
precare (
vies. ds
Blaise Lat. chrét.), du class.
precari «prier, supplier», dér. de
prex, precis «demande; prière(s)» att. seulement à l'acc. et au datif dans la lang. préclass. L'inf.
prier et les autres formes accentuées sur la terminaison ont été refaites d'après les formes accentuées sur le rad.
Prier en empl. intrans. a supplanté
orer* au
xves.