PREUVE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. 1160-74 « ce qui est susceptible d'établir la réalité, la vérité de quelque chose » (
Wace,
Rou, éd. A. J. Holden, III, 397); 1265-66
faire preuve de (
Livre de Jean d'Ibelin, LXVI ds
Assises de Jérusalem, éd. Beugnot, t. 1, p. 109); 1283
faire la preuve (
Philippe de Beaumanoir,
Coutumes de Beauvaisis, éd. A. Salmon, § 131); 1671
faire ses preuves de noblesse (
Pomey);
2. 1580 « comportement témoignant d'une qualité, d'une capacité »
donner preuve de sa bonté et de sa vertu (
Montaigne,
Essais, II, VIII, éd. P. Villey et V. L. Saulnier, p. 386).
B. 1. 1253 « épreuve » (ds
Trésor des chartes de Rethel, éd. G. Saige et H. Lacaille, t. 1, p. 229);
ca 1265 « expérience, épreuve » (
Brunet Latin,
Trésor, III, LXXV, 2, éd. J. Carmody, p. 393, 8);
2. spéc.
a) 1765 sucr. « essai par lequel on s'assure que le sirop est assez concentré » (
Encyclop. t. 13, p. 357b);
b) 1832 distill. « petite bouteille de cristal où se collecte l'eau de vie pour en évaluer le degré » (
Raymond); 1842
preuve de Hollande « eau-de-vie à 19
o» (
Ac. Compl.); 1875 « essai faisant connaître le degré d'un liquide en alcool » (
Lar. 20e). Déverbal de
prouver*.