PRESSER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1160 trans. «tourmenter, accabler» (
Eneas, éd. J. J. Salverda de Grave, 2114: la morz la [Didon]
presse et argüe);
b) 1302
presser qqn de (
Charte ds
Journ. de la Soc. d'archéol. lorraine, t.30, p.106);
c) 1306 «attaquer avec vigueur» (
Joinville, Vie de St Louis, éd. N. L. Corbett, p.138);
d) ca 1350 intrans. (
Gilles Le Muisit, I, 375 ds T.-L.: car a ti dechevoir anemis tous temps
priesse);
e) 1538
pressant «urgent» (
Est., s.v. urgeo);
f) 1557 (
O. De Magny, Souspirs, éd. Courbet, p.42: le temps nous
presse);
g) 1557 part. passé adj.
pressé «qui a hâte» (
Id., ibid., p.47);
h) 1563 (
B. Palissy, Recepte, p.41: ils ont d'autres affaires qui les
pressent);
2. a) ca 1200 pronom. «arriver en foule» (
Moralités sur Job, 348, 26 ds T.-L.);
b) 1677 «se hâter» (M
meDe Sévigné, Corresp., éd. R. Duchêne, t.2, p.458);
3. a) ca 1200 «serrer, comprimer des fruits de manière à extraire le liquide qu'ils contiennent» (
Dialogue Grégoire, éd. W. Foerster, 180, 3: li Lumbar
pressoient olive el pressoir);
b) 1540 «appuyer, appliquer avec force» (
Amadis, éd. H. Vaganay, t.1, p.55);
c) 1552 part. passé «comprimé» (
Ronsard, Amours ds
OEuvres, éd. P. Laumonier, t.4, p.62: air
pressé). Du lat.
pressare, intensif de
premere (d'apr. le supin
pressum) «presser, serrer de près, harceler» et «comprimer», «faire sortir, exprimer».