PRESSE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1050 «foule où l'on se presse» (
Alexis, éd. Chr. Storey, 517: Granz est la
presse, nus n'i poduns passer);
2. a) ca 1220 «hâte, précipitation» (
Gautier de Coinci, Mir., éd. V. F. Koenig, II Mir 15, 35: A mout grant haste, a mout grant
presse);
b) ca 1230
faire presse à qqn «contraindre quelqu'un à quelque chose» (
Li chevaliers as deus espees, éd. W. Foerster, 12298);
c) mil.
xves.
tenir en presse «maintenir en état de gêne, d'inquiétude, de tourment» (
Jean Régnier, Fortunez et adversitez, éd. E. Droz, p.152);
3. a) fin
xies. «mécanisme employé pour exercer une pression» (
Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t.1, p.118);
b) fin
xven partic. «machine au moyen de laquelle on imprime un texte, des gravures» (
H. Monceaux, Les le Rouges de Chablis, 2, 76 cité ds
Wolf Buchdruck, p.150); d'où 1550
mettre sus la presse (
J. Peletier, Dialogue, 46 cité
ibid., p.210); 1567
mettre sous la presse (
J. Grevin, C. Plantin, Dialogues, 58,
ibid.);
4. a) 1690 «nombre de feuilles que les imprimeurs peuvent tirer en un jour» (
Fur.) −1771 (
Trév.);
b) 1738 «ensemble des journaux» (
J. B. Argens, Lettres juives, t.5, p.433: opprimer la liberté de la
presse);
c) 1883
avoir une belle presse «être complimenté par tous les journaux» (
Fustier, Suppl. dict. Delvau, p.495); 1884
avoir une bonne presse (Texte ds
Larch. Suppl. 1889, p.195); 1889
avoir une mauvaise presse (
Larch. Suppl.). Déverbal de
presser*.