PRESCRIPTION, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. a) 1265
prescripcion «moyen de se libérer d'une charge, d'une obligation» (
Justice et plaid, éd. Rapetti, III, 4, 10, p.109); 1875
prescription libératoire (
Lar. 19e); 1904
prescription extinctive (
Nouv. Lar. ill.);
b) 1690 dr. pénal (
Fur.); 1875
prescription criminelle (
Lar. 19e);
2. 1376
prescripcion «moyen d'acquérir un droit, une propriété» (
Modus et Ratio, éd. G. Tilander, § 169, 16 [var.]); 1866
prescription acquisitive (
Lar. 19es.v. acquisitif).
B. 1. a) 1586 pharm. «formule d'un médicament» (J.
Suau,
Traitez contenans la pure et vraye doctrine de la peste, Paris, f
o180 r
o: que tout le contenu [de la mixture] en sa
prescription y soit exactement);
b) 1823 méd. «ordre ou recommandation émanant d'un médecin» (
Boiste,
Add. et corr.);
2. 1588 «ce qui est ordonné, règle» (
Montaigne,
Essais, I, XIV, éd. Villey-Saulnier, p.62);
ca 1590 en partic. (
Id.,
ibid., I, LVI, p.318: les sainctes
prescriptions de l'Eglise catholique). Empr. au lat.
praescriptio (dér. de
praescribere «prescrire») «titre, intitulé, préambule; dr.: clause préliminaire ou préambule définissant l'objet d'un procès, p.ext. objection préalable limitative soulevée par le défendeur, fondée notamment sur l'écoulement d'un certain laps de temps; règle, précepte, prescription» (
Gaff.;
OLD; v. aussi
Blaise Lat. chrét. et
Littré).