PRÉALABLE, adj. et subst. masc.
Étymol. et Hist. 1437 adj.
preallable «qui doit précéder» (ds Arch. du Nord, B 19491, pièce 18); spéc.
a) xvies.
question préalable «question à régler d'abord» (
C. du Perron [mort en 1618] ds
Dochez); 1694 (
Ac.);
b) 1789 «motion préliminaire pour décider, avant toute discussion, s'il y a lieu de délibérer sur une proposition qui vient d'être faite» (Séance du mercredi 26 août ds B.-J. B.
Buchez et P.-C.
Roux, Hist. parlementaire de la Révol. fr., t.2, p.342); 1548 subst.
prealable «ce qui précède» (
Du Fail, Baliverneries, éd. J. Assézat, t.1, p.152); spéc. 1956 «condition ou ensemble de conditions sine qua non auxquelles est subordonnée l'ouverture de négociations en vue d'un accord, de la conclusion d'un traité» (
Le Monde, 29 déc. ds
Gilb. 1971); 1519 loc. adv.
au prealable «avant» (
Edits de la police de la Ville de Montreuil-sur-Mer, éd. G. de Lhomel, p.28). Dér. de l'anc. verbe
prealler «aller devant» au fig. «avoir la prééminence»
ca 1485 (
Mist. du V. Testament, éd. J. de Rothschild, 12530) −1619
prealler en ordre «être colloqué en ordre de préférence» (
Chartes du Hainaut, chap.75, art. 19 ds
Nouv. coutumier gén., éd. Bourdot de Richebourg, t.2, p.111b), dér. de
aller*, préf.
pré-*;
cf. l'anc. adj.
alable, v.
allable att. notamment dans le syntagme
premier allable «préalable» (
Coust. de Bret., f
o106 v
ods
Gdf.). Au sens b
question préalable est peut-être un calque de l'angl.
previous question «
id.» att. dès 1700-15 ds
NED, comp. de l'adj.
previous «qui précède» (1625,
ibid.:
praeuious), du lat. class.
praevius «
id.» et du subst.
question (1375 ds
NED: questioun), empr. au fr.
question* de même sens.