POURVOIR, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. Déb.
xiies. «prévoir» (
St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 196);
2. fin
xiies. «procurer quelque chose à quelqu'un» (
Sermons St Grégoire sur Ezéchiel, 41, 40 ds T.-L.);
ca 1480 part. passé «dotée de quelque chose d'agréable» (
Mystere V. Testament, éd. J. de Rothschild, VI, 67); av. 1615 «mettre quelqu'un en possession d'un avantage» (
Pasquier, Recherches de la France, 507);
3. 1282
pourveoir aucun en norreture/en heritage «le nourrir et l'éduquer, l'instituer comme son héritier» (
Gouvernement des rois, 158, 22 ds T.-L.);
4. 1690 «munir une chose» (
Fur.).
B. 1174-76
pourveoir a (
Guernes de Pont-
Sainte-
Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 3304); 1668
pourvoir aux besoins de qqn (
La Fontaine, L'Aigle, la laie et la chatte ds
Fables, L. III, 6); 1772
pourvoir aux frais de (
Diderot, Supplem. Voy. de Bougainville, éd. H. Dieckman, I, p.10).
C. Ca 1165
sei porveeir de «s'approvisionner» (
Benoît de Ste-
Maure, Troie, éd. L. Constans, 15234); 1680 dr.
se pourvoir «former un pourvoi» (
Rich.). Du lat.
providere «voir en avant», «prévoir», «pourvoir à», «être prévoyant».