POURTOUR, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1400 «tour d'un ensemble» spéc. archit. désigne le mur intérieur d'un édifice, un mur d'enceinte
au pourtour de (
Comptes de St Pierre de Chastres [lire Chartres] ds
Gay t.2, p.168b,
s.v. ogive [
cf. t.1, p.733,
s.v. formeret]: tout
au pourtour de ladicte chappelle a formerez qui reçoivent les tremuyes desdictes voultes); 1425, 14 janv. (
Ordonnances des rois de France, t.13, éd. Brequigny, p.109: maisons... qui sont
au pourtour de la closture et fermeture de nostre dicte ville);
cf. 1676 (
Félibien, p.709: Les ouvriers disent le
pourtour au lieu de
tour);
2. «espace situé autour d'une surface» spéc. 1845 théâtre «espace circulaire entourant le parterre» (
Besch.); 1842 archéol.
pourtour du choeur «déambulatoire» (
Hugo, loc. cit.). Déverbal de l'a. fr.
portorner (
Barb. Misc. XIV, n
o29;
FEW t.13, 2, p.80, note 90;
cf. dès 1318, le dér.
porportouour «pourtour, étendue en tous sens» Arch. Manche ds
Gdf.),
ca 1200 réfl. «se retourner, faire volte-face» (
Simund de Freine, Roman de philosophie, 127 ds T.-L.), début XIII
es. trans. «renverser» (
Chrétien de Troyes,
Erec, éd. W. Foerster, 2222, leçon de ms. B), prob. issu d'un lat. vulg. *
protornare, comp. de
pro- à valeur adv. «en avant» et de
tornare, v.
tourner.