POURCEAU, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1121-34
purcel « cochon » (
Philippe de Thaon,
Bestiaire, 1743 ds T.-L.);
b) ca 1223
respandre ses pierres precïeuses au pourcel et a la truie « montrer à quelqu'un des choses dont il est incapable de comprendre le prix; dire à quelqu'un quelque chose dont il ne sent pas la délicatesse » (
Gautier de Coinci,
Miracles ND, éd. V. F. Koenig, II
Mir 29, 14);
xiiies.
jeter ses joiaus entre porciaus (
L'Ordene de chevalerie, 422 ds
Fabliaux, éd. E. Barbazan, t. 1, p. 75); 1535
jeter ses marguerites devant les pourceaux (
H. Kunze,
Die Bibelübersetzungen von Lefèvre d'Étaples und von P. R. Olivetan, pp. 87-88); pour
jeter des perles devant les pourceaux, v.
perle étymol. et hist.;
2. a) 1574
pourceau d'Épicure (
Ronsard,
Les Estoilles envoyées à Monsieur de Pibrac en Polonne, 102 ds
Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 17, p. 41);
b) 1679 « homme qui met son unique plaisir à manger » (
Rich.); 1690 « homme gros et gras » (
Fur.);
3. 1611
pourceau de mer (
Cotgr.); 1845
pourceau ferré (
Besch.); 1877
petit pourceau (
Littré Suppl.). Du lat.
porcellus, dimin. de
porcus (
porc*). 1 b trad. de saint Matthieu 7, 6 : « ... neque mittatis margaritas vestras ante porcos »; 2 a trad. d'Horace, qui parle d'« un porc du troupeau d'Épicure » (
Epicuri de grege porcum, Épîtres, I, 4).