POUR-SOI, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. 1907 «caractère propre de la connaissance que l'être conscient a de lui-même par opposition à l'existence
en soi» (O.
Hamelin,
Essai sur les éléments principaux de la représentation, V, § 2, Thèse, Paris, 1907, p.328: Le système agissant, puisqu'il est un être libre, sera donc pour soi. Le
pour soi, ou la conscience, telle est la synthèse à laquelle nous aspirons);
2. 1943 «être humain et conscient, par opposition à l'être absolu
en soi» (
Sartre,
loc. cit.). Trad. (à l'aide de la prép.
pour* et du pron. pers.
soi*) du terme all. empl. par Hegel:
das ,,Fürsichsein`` (1830 [1
reéd. 1817] G. W. Fr.
Hegel,
Enzyklopädie der philosophischen Wissenschaften im Grundrisse. Die Wissenschaft der Logik, § 96 ds
Werke, éd. Frankfurt, Suhrkamp Verlag, t.8, 1970, p.203:
Das Fürsichsein als Beziehung auf sich selbst ist Unmittelbarkeit und als Beziehung des Negativen auf sich selbst ist es Fürsichseiendes, das Eins), comp. de la prép.
für «pour», du pron. pers.
sich «soi» et de
Sein, inf. subst. du verbe
sein «être».
Das Fürsichsein est rendu dans la 1
retrad. fr. par:
l'être-pour-soi (1874
Logique de Hegel trad. pour la 1refois par A. Véra, t.1, § XCVI, p.431:
L'être-pour-soi en tant qu'il constitue un rapport avec lui-même est un être immédiat, et en tant qu'il constitue un rapport négatif avec lui-même, il est
l'être-pour-soi déterminé, l'un);
cf. dès av. 1824
Maine de Biran,
OEuvres, VIII, 123 ds
Foulq.-
St-
Jean: Avoir conscience c'est exister pour soi, mais être une chose ou une substance
en soi n'est pas exister
pour soi-même ou se sentir exister. V. aussi
en(-)soi.