POUMON, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1100
pulmun « organe de la respiration » (
Roland, éd. J. Bédier, 1278);
ca 1160
poumon (
Troie, éd. L. Constans, 9905); 1694 expr.
cracher ses poumons (Ac.); 2. 1671 fig.
perdre son poumon « s'époumoner, se fatiguer à parler ou à crier » (M
mede Sévigné,
Corresp., 8 avr., éd. R. Duchêne, t. 1, p. 210); 1690
user ses poulmons (
Fur.); 1694
avoir de bons poumons (Ac.); 1811
de toute la force de ses poumons (
Jouy,
Hermite, t. 1, p. 136 : ces messieurs y discutent [...] de toute la force de leur esprit et de leurs
poumons); 1844
crier à pleins poumons (
Balzac,
Paysans, p. 212);
3. 1933 p. anal. en parlant des jardins publics et des parcs d'une ville (
Morand,
Londres, p. 116 : On les appelle parfois [les parcs et les squares] les «
poumons » de Londres);
4. 1946
poumon d'acier (
Prévert,
Paroles, p. 242); 1953
poumon artificiel (Lar. 20eSuppl.). Du lat.
pulmo, -onis « poumon ». Au sens 3, prob. calque de l'angl.
lung, att. dans ce sens dès 1808 (
NED).