POULS, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1155 « battement des artères » (
Wace,
Brut, éd. I. Arnold, 8263 : tasta al
pulz); 1864
prendre le pouls (
Erckm.-Chatr.,
Ami Fritz, p. 210);
b) 1823
pouls veineux (
P. A. Béclard,
Élémens d'anat. gén., p. 399); 1928
pouls lent permanent (Lar. 20e, s.v. Adams-Stockes); 2. a) ca 1225 fig.
tâter le pouls (
Gautier de Coinci,
Chasteé as nonains, 1104 ds
Miracles, éd. V. F. Koenig, t. 3, p. 502 : Car Jhesu Cris [...] Set bien sanz vos taster le
pous Se vostre Amour est vraie et nette), attest. isolée; à nouv. 1619 (
D'Aubigné,
Faeneste, III, XXI ds
Œuvres, éd. H. Weber, p. 763 : un tel à qui j'ay tasté le
poux); 1608 fig.
se tâter le pouls (
Régnier,
Satyre I, 146 ds
Œuvres compl., éd. G. Raibaud, 1982, p. 14 : Je sonde ma portée et me taste le
pous);
b) 1618 fig. « ce par quoi l'on peut juger de l'état de quelque chose, des dispositions de quelqu'un » (
D'Aubigné,
Hist. univ., éd. A. de Ruble, t. 6, p. 258 : le
poux inesgal de ceux qui conseilloyent). Du lat.
pulsus « impulsion, heurt, choc »,
pulsus venarum, arteriarum « battement des veines, des artères ».