POTERNE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Fin
xies. judéo-fr.
posterne [?] «petite porte» (
Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t.1, 851);
ca 1140
posterne «porte dérobée dans la muraille d'une fortification» (
Geoffroi Gaimar, Estoire des Engleis, éd. A. Bell, 6159);
2. 1845 anal. «voûte sous un quai» (
Besch.). Altération, peut-être sous l'infl. des adj. lat.
internus, externus, de l'a. fr.
posterle, relevé cependant postérieurement (
xiiies.
Parise la Duchesse, 5 ds T.-L.;
cf. 1355 doc. Nîmes ds
Du Cange, s.v. posterula), issu du b. lat.
posterula «porte de derrière; voie indirecte» (dimin. de
postera «porte de derrière», fém. subst. de posterus «qui est derrière») dont est également issu l'a. prov.
posterla «poterne» (
ca 1300
Vie de St Honorat, éd. I. Suwe, 1881), demeuré dans la lang. mod. aux sens de «poterne», de «rue raide garnie d'escaliers» etc. (
Mistral).