POSTE1, subst. fém.
Étymol. et Hist.1. [1298
poste de chevaus expr. trad. de l'ital.,
cf. FEW t.9, p.168a, note 44 (
Marco Polo, éd. L. F. Benedetto, chap.99, p.95, 9)] 1480 «ensemble des coursiers à cheval chargés du transport des lettres» (
Louis XI, lettre 29 oct., éd. J. Vaesen et E. Charavay, t.8, p.291;
cf. E. Vaillé,
Hist. gén. des postes fr., t.2, 1949, pp.24-25);
id. «chacun des relais de chevaux et de coursiers à cheval établis sur le parcours de ceux qui transportaient les lettres» (doc. 29 oct. ds
E. Vaillé,
op. cit., pp.25-26); 1495-96
chevaulx de poste (A. N. KK., f
o52 v
ods
Gdf. Compl.); 1497-98 au fig.
en poste «très vite» [c'est-à-dire à l'allure des chevaucheurs de la poste] (
Commynes,
Mém., éd. J. Calmette, t.3, p.36); 1522
id. courir la poste «aller très vite» (
Briçonnet, lettre à Marguerite d'Angoulême, 6 mars, éd. Chr. Martineau et M. Veissière, t.1, p.191); av. 1559
prendre la poste(
M. du Bellay,
Mém., éd. 1572, l. VIII, f
o272 v
ods
Gdf. Compl.);
2. 1655 «local, bureau où se font les opérations postales» (
Molière,
L'Estourdy, III, 2, éd. R. Bray, p.97); 1793
poste restante (M
mede Staël,
Corresp. gén., t.2, p.524 ds
Quem. DDL t.12); 1869 «administration publique pour le transport des lettres» (
Littré];
3. 1676 archit. au plur. (
Félibien, p.38). Empr. à l'ital.
posta «place destinée à chaque cheval dans l'écurie» (dep. le
xves.), puis «relais de chevaux pour voitures et courriers» (
xvies. d'apr.
DEI; le mot devait cependant être beaucoup plus anc. en ital.,
cf. Marco Polo supra et citat. lat. du Milanais F. M. Visconti ds
FEW t.9, p.168, note 44), part. fém. subst. de
porre «placer, poser», du lat.
ponere «id.».