POSITION, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. a) 1269-78
posicions «situation, place d'une chose» (
Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 17668); 1616 «manière dont une chose est placée» (Fr.
de Sales, Lettre à Mmede Chant., 24 juin ds
Gdf. Compl.);
b) 1690 astron. (
Fur.); 1869
géométrie de position (
Littré);
c) 1743 mus. (
Rousseau, Dissert. sur la mus. mod., ibid.);
d) 1906 automob.
feux de position (
Fr. mod. t.42, p.254);
2. a) 1690 «orientation d'un bâtiment» (
Fur.);
b) 1798 techn. milit. «terrain choisi pour y placer un corps de troupes» (
Ac.); 1941
position-clef (
L'OEuvre, 23 avr.); 1952
position stratégique (
Le Figaro, 19-20 juin, p.4, col. 7);
3. a) 1668 peint. (ds
Rich. 1732);
b) 1690 chorégr. (
Fur.);
c) 1768 mus. «dans le jeu des instruments à manche, lieu où la main se pose» (
Rousseau, p.123);
d) 1762 «manière dont le cavalier est placé à cheval» (
Ac.);
4. 1751 «ensemble des circonstances diverses où l'on se trouve» (
Voltaire, Précis du siècle de Louis XV, chap.X, 337); 1774 «situation dans le monde, la société» (
Rousseau, 2eDialogue, p.84); 1830
être en position de (
Balzac, Double fam., p.83); 1846 «emploi, place rétribuée» (
Id., Cous. Bette, p.175); 1887
être dans une position intéressante «être enceinte» (
Zola, Terre, p.48);
5. 1841 «ensemble des idées que l'on a, que l'on soutient, point de vue» (
Balzac, U. Mirouët, p.85);
6. 1930 banque, comptab. (
Lar. comm.).
B. 1. 1283
posicions «thèses d'un procès» (
Philippe de Beaumanoir, Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon, t.1, 140, p.77); 1690 «point de doctrine dans une thèse» (
Fur.);
2. id. arithm.
règle de fausse position (
ibid.);
3. 1392 gramm. (E.
Deschamps, L'art de dictier ds
OEuvres, éd. G. Raynaud, VII, 273); 1690
syllabe longue par position (
Fur.). Empr. au lat.
positio «action de mettre en place», «position, situation», «disposition d'esprit», «circonstances», «thèse, sujet de déclamation», gramm. «désinence, terminaison».