PORTEFEUILLE, subst. masc.
Étymol. et Hist. I. 1. a) 1544 « cartonnage plié en deux, recouvert de peau ou d'étoffe, formant des poches pour serrer des papiers »
Boetes de carton, toutes sortes de portefeuilles (
Statuts des papetiers, Corporation de Rouen, 706, Ouin-Lacroix ds
Delb. Notes mss);
b) av. 1778 « œuvres qu'un écrivain n'a pas encore achevées ou publiées » (
Volt.,
Dial., 4 ds
Littré);
c) 1796 « grand carton à dessin utilisé par les peintres, les dessinateurs » (
Dusaulx,
Voy. Barège, t. 1, p. 333);
cf. 1797
le porte feuille de ce peintre (
Voy. La Pérouse, t. 4, p. 166);
d) 1885 « cartable d'écolier » (
A. France ds
Lar. Lang. fr.);
2. 1824 « étui de cuir où l'on range les billets de banque, les papiers d'identité » (
Balzac,
Annette, t. 1, p. 111);
3. 1828-29 pop. « lit » (
Vidocq,
loc. cit.).
II. 1. Av. 1755 « ensemble des effets de commerce et des valeurs mobilières détenues par un particulier ou une société » (
St-Sim., 226, 32 ds
Littré);
2. 1741 « département ministériel » (
Argenson,
Journ., III, p. 362 ds
Brunot t. 6, p. 441, note 4);
cf. 1749
le portefeuille des fermes générales (
Id.,
ibid., VI, 81,
ibid.); en partic. 1835
ministre sans portefeuille (
Ac.). Comp. de l'élém. de compos.
porte-* et de
feuille*.