PORION, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1775 (doc. 17 nov., Aniche ds
A. de Saint-Léger,
Les Mines d'Anzin et d'Aniche pendant la Révolution, t.2, 1
repart., p.22). Prob. issu par aphérèse (due à l'infl. du flam.
porion «poireau») de
caporion, att. dans le Borinage au sens de «chef d'escouade» av. 1714 (d'apr.
G. Decamps,
Mém. hist. sur l'orig. et les développements de l'industr. houillère dans le bassin du couchant de Mons, Mons, 1880, t.1, p.194;
cf. caporion «chef de troupe» en 1549,
Rabelais,
La Sciomachie, ds
OEuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t.3, p.399; v.
Ruelle, p.158 et
J. Pohl ds
Fr. mod. t.31, p.304), empr. à l'ital.
caporione «chef de bande» (dep. 1586,
G. de Ricci), d'abord «chef de quartier» (dep. av. 1380,
Ste Catherine de Sienne d'apr.
Cort.-
Zolli), comp. de
capo «chef» et de
rione «quartier». L'hyp. qui fait de
porion un empl. métaph. du mot artésien et pic.
porion «poireau» (
A. Duraffour ds
Mél. Jud (J.), Genève-Zurich, 1943, p.381, note 1;
Bl.-
W.3-5), aussi «verrue» (
Guir. Lex. fr. Étymol. obsc.) est moins vraisemblable.