PORCELAINE, subst. fém.
Étymol. et Hist.1. 1298 «mollusque à grande coquille univalve vernissée» (
Marco Polo, éd. L. F. Benedetto, p.115: Il ont monoie en tel mainere com je vos dirai. Car il espendent
porcelaine blance, celle que se trovent en la mer);
2. id. «céramique à pâte fine, fortement vitrifiée» (
ibid., p.160: en une cité que est apellé Tiungiu, se font escuelle de
porcellaine, grant et pitet, les plus belles que l'en peust deviser). Empr. à l'ital.
porcellana, qui bien que n'étant att. qu'au
xives. (d'apr.
DEI), devait, dans les 2 sens, faire partie du vocab. de Marco Polo et de Rusticien de Pise, dér. de
porcella «truie» (fém. de
porcellus «pourceau») parce que le coquillage ressemble à une vulve de truie; le sens 2 est dû au fait que l'aspect brillant de la porcelaine rappelle celui de la coquille nacrée. V.
FEW t.9, p.187 et
Hope, p.48.