PONDRE, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. 1121-34 «(en parlant d'une femelle ovipare) déposer un oeuf» empl. abs. et trans.
pundre;
pundre ses os (
Philippe de Thaon, Bestiaire, éd. E. Walberg, 1257; 1266); 1547
oeufz fraictz ponnuz (
G. Haudent, Apologues, I, 99 ds
Hug.);
id. poule ponnante (
Id., op. cit., I, 109,
ibid.);
2. av. 1701 «(en parlant d'une femme) mettre au monde un enfant» (
E. Boursault, Lettres nouv., t.3 [Lettres de Babet] A Babet, Paris, N. Le Breton, 1738, p.199).
B. 1. 1
erquart
xiiies. fig. «produire, engendrer» (
Renclus de Molliens, Miserere, 125, 3 ds T.-L.: Covoitise tous maus
pont); 1798 p.iron., en parlant d'une chose mal faite
Voilà qui est bien pondu (
Ac.); 1874
tout frais pondu (
A. Daudet, loc. cit.);
2. spéc. 1837 à propos d'un écrit (
Balzac, loc. cit.). Du lat.
ponere «poser», spéc.
ponere ova «déposer ses oeufs, pondre» (
Ovide, Métamorphoses, VIII, 258), seul sens conservé dans le domaine gallo-rom. (
cf. ital.
porre, esp.
poner, port.
pôr «poser»).