POMPON, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1556 «houppe de laine, de soie servant d'ornement» (doc., Paris ds
B. de la Sté de l'hist. de Paris et de l'Ile-de-France, t.43, 1916, p.52); 1798 «accessoire de l'uniforme militaire» (
Pièces de la procédure criminelle tenue contre les accusés de l'affaire d'Orgères [t.3] Seconde division, 1
èresection, n
o283: un
ponpon militaire, en laine aux trois couleurs);
2. 1826
à moi le pompon «à moi la gloire de premier» (
Carmouche ds
Esn.); 1858
avoir le pompon «l'emporter» (
Larch., p.658); 1863
pompon «soldat ivrogne» (Fr.
de Reiffenberg,
La Vie de garnison ds
Rigaud,
Dict. arg. mod., 1881, p.305); 1888
avoir son pompon «être un peu ivre» (
Villatte d'apr.
FEW t.9, p.142b);
3. 1836
rose pompon (
Gautier,
Nouvelles, 224 ds
Mat. Louis-Philippe, p.262). Orig. incertaine. Selon
Bl.-
W.3-5et
FEW t.9, p.143a, le mot serait issu d'un rad. onomat.
pomp- exprimant la rondeur, var. de
pimp- (v.
pimpant). Selon J. Orr ds
R. Ling. rom. t.29, 1965, pp.1-14, il serait une var. nasalisée de
poupon* «tétine», puis «poupée de chiffon», d'où «assemblage de chiffons, pompon», mais cette hyp. est mal fondée historiquement et sémantiquement.