POMPETTE, adj.
Étymol. et Hist. 1808 «un peu ivre, éméché» (
Hautel). Orig. incertaine.
Bl.-
W.1-5,
FEW t.9, p.142a et
J. Orr, Pompon et pompette (
R. Ling. rom. t.29 1965, pp.1-14) s'accordent à y voir le même mot que
pompette «noeud de rubans, pompon» (dep. 1472 ds
Gdf.). Alors que
Bl.-
W. et
FEW font remonter celui-ci à un rad. onomat.
pomp- exprimant la rondeur et rapprochent
pompette «ivre» de l'expr.
nez à pompettes «nez violacé, nez d'ivrogne» (1542,
Rabelais, Pantagruel, I, éd. V.-L. Saulnier, p.12), J. Orr part de
poupette «poupée (de chiffons)» (qui serait issu de la famille de
poupée*), dont
pompette serait une var. nasalisée qui aurait pris le sens de «noeud de rubans, pompon» puis, par l'intermédiaire d'une loc. non att.
avoir sa pompette,
être en pompette «être paré, sur son trente et un», celui de «content ou fier de l'être», «gai», et enfin «ivre». Cette hyp. repose cependant sur un cheminement sém. complexe et dont plusieurs élém. ne sont pas att. Le
FEW t.9 p.143b, note 1 et J.
Orr, loc. cit., p.10 s'accordent aussi pour reconnaître une infl. possible de
pomper* «boire», qui date de la même époque que
pompette «ivre».