POMPE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1165 «cérémonial somptueux, déploiement de faste, de luxe» (
Benoît de Ste-
Maure, Troie, 26909 ds T.-L.); av. 1662
en grande pompe (
Pascal, Pensées, 308 ds
OEuvres compl., éd. L. Lafuma, 1963, p.540b);
b) ca 1350 fém. plur. relig. «faux prestiges, vanités de ce monde» (
Gilles li Muisis, Poésies, I, 244 ds T.-L.);
c) 1503
pompes funebres «cérémonie funèbre» (
J. Lemaire de Belges, La Plainte du désiré, 165, éd. D. Yabsley, p.81); 1834 «établissement assurant les funérailles» (
Landais d'apr.
FEW t.9, pp.143-144);
2. av. 1502
pompe «cortège solennel» (
O. de La Marche, Mém., III, 101 ds
Gdf. Compl.);
3. 1636 «caractère noble, élevé, solennel (du style)» (
Monet); 1798 «recherche trop visible du grand dans l'expression littéraire ou artistique» (
Ac.);
4. 1842 «ensemble des ouvriers tailleurs à la journée» (
R. de Beauvoir, Français peints par eux-mêmes, t.5, Le Tailleur, p.251). Empr. au lat.
pompa «procession, cortège; apparat» (également
pompa funebris, v.
OLD,
s.v. funebris).