POLI, -IE, adj.
Étymol. et Hist.1. Ca 1160 «uni, lisse, brillant» (
Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 6458);
2. 1172-90 «choisi, soigné (des mots)» (
Chrétien de Troyes,
Perceval, éd. F. Lecoy, 4361); spéc. 1580 «qui porte la marque de la culture et du bon ton» (
Montaigne,
Essais, éd. P. Villey et V. L. Saulnier, I, 25, p.139); 1681 «civilisé (d'un peuple, d'un pays)» (
Bossuet,
Discours sur l'Hist. univ., p.30);
3. 1694 (
Ac.:
Poli. Doux, civil, honneste, complaisant, qui pratique de bonne grace tout ce qui regarde l'exterieur de la vie civile). Du lat.
politus «uni, lisse, brillant», «poli (par l'instruction)», «poli, limé, châtié, qui a du fini (du style)», part. passé adj. de
polire, polir*.
Cf. l'ital.
polito, pulito «net, sans tache» (
xives. ds
Tomm.-
Bell.) et «qui choisit bien ses mots (d'un écrivain)» (
xives.
ibid.), déjà en a. prov.
polit «choisi» mil.
xives. (
Leys d'amors, fol. 119 ds
Rayn.). Sens 3 sous l'infl. de
politesse*.