PÔLE, subst. masc.
Étymol. et Hist. I. A. 1. a) α) Ca 1220 astron. (
La Petite philosophie, éd. W. H. Trethewey, 2301: Dous
poles el firmament sunt);
β) 1338
pol artique, pol antartique (v.
TLF,
s.v. arctique et
antarctique);
b) 1808
pôle du froid (
L. Ramond ds
Mém. de la classe des sc. math. et phys. de l'Inst. de France, année 1808, 2
epart., Paris, 1809, p.134);
2. 1664 [éd.] fig. (
Ablancourt, Les Apophtegmes des anciens, Paris, Th. Jolly, p.205: Il disoit, Que la peine et la récompense estoient les deux
poles sur lesquels tournoit le genre humain).
B. 1. 1647 [éd.] math. (
Descartes, Principes de la philos., Paris, P. Des Hayes, p.177);
2. a) 1897 biol. (
L. Guignard ds
Année biol., 3
eannée, 1899, p.69);
b) 1909
pôles de l'oeuf (
Coupin, loc. cit.);
c) 1963 anat. (
Lar. encyclop.).
II. A. 1. a) 1647 phys. (
Descartes, op. cit., p.419: le
pole de l'aymant);
b) 1751
pôle magnétique (v.
magnétique);
2. 1814 électr.
pôle positif,
pôle négatif (
Gay-
Lussac ds
Mém. de la classe des sc. math. et phys. de l'Inst. impérial de France, année 1812, 2
epart., Paris, 1816, p.156).
B. 1630 [éd.] fig. «ce qui attire» (
Malherbe, Les Poésies, livre V ds
OEuvres, Paris, Ch. Chappellain, p.168). Empr. au lat.
polus «pôle [du monde], étoile polaire, ciel», du gr. π
ο
́
λ
ο
ς «pivot, axe du monde, voûte céleste», lui-même issu de π
ο
λ
ε
ι
̃
ν «tourner». L'angl. connaît le mot, comme terme de biol. à partir de 1834, comme terme d'électr. à partir de 1802 et au sens fig. en 1471 (v.
NED,
s.v. pole2).