POIVRADE, subst. fém.
Étymol. et Hist.A. 1. 1505 «sauce poivrée» (
Desdier [
Christol] trad. de
De honesta voluptate, fol. 77
cds
Gdf. Compl.); 1642 (
Oudin Fr.-Ital., p.440a); 1690
artichauds à la poivrade (
Fur.); de là
2. 1862
poivrades «petits artichauts à manger crus» (
Carrière, loc. cit.).
B. 1. 1824 arg. «syphilis» (
Le Nouv. Vadé, loc. cit.);
2. a) s.d.
id. «ivrognerie» (
Carabelli, [
Lang. verte]);
b) 1957 «homme ivre» (
Pt Simonin ill., p.287). A dér. de
poivre*, prob. en raison de l'orig. de la 1
reattest., d'apr. l'a. prov.
pebrada «sauce poivrée» (fin
xiie-déb.
xiiies.,
Raimon Vidal de Bezalu ds
Rayn.; déb.
xiiies.
Traité de diététique ds
Levy Prov.).
Poivrade a évincé le synon. a. fr.
pevree (
ca 1180 ds T.-L.); v. aussi
pipérade. B dér. de
poivrer* aux sens II A 3 et 5; suff.
-ade*.