POISSARD1,-ARDE, subst. fém. et adj.
Étymol. et Hist. I. 1. 1640 subst. fém.
poissarde (
Oudin Curiositez: une vendeuse de marée, par mespris); 1690 (
Fur.: Terme injurieux que se disent les harangères les unes aux autres pour se reprocher leur vilenie et malpropreté);
2. 1835 «femme aux manières hardies, au langage grossier» (
Ac.).
II. 1. 1743 adj. «qui appartient à un genre littéraire imitant le langage grossier du peuple» (d'apr.
FEW t.8, p.621); 1748
langue poissarde (
Journal de Verdun, sept. d'apr.
Esn.); 1749 (
Les Quatre bouquets poissards de M. Vadé, v.
TLF t.1, p.XCVIIc);
2. 1748 subst. désigne le genre littéraire correspondant (
Journal de Verdun d'apr.
Esn.: Langage que j'appellerai le
Poissard). I fém. de
poissard «voleur» (1531
Jacq. Sylvius, Isagoge, p.41 ds
Gdf.), dér. de
poix* (suff.
-ard*): propr. «celui qui a les mains comme enduites de poix pour voler» (
cf. 1582
poissard subst. «celui qui enduit de poix» Bretin ds
Hug.; 1611 adj. «enduit de poix»
Cotgr.), la poissarde étant réputée peu honnête dans ses transactions et habillée de vêtements crasseux, comme poissés; le sens «marchande de poissons», par rapprochement plais. avec
poisson* (
FEW t.8, p.621b, note 2). II est tiré de I; v. aussi
Sain. Sources Arg. t.1, p.67).