POIREAU, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. Bot. fin du
xies.
porels (?) plur. bot. (
Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t.1, n
o846); 1260 [ms. fin
xiiies.]
poiriauz plur. (
Etienne Boileau, Métiers, 334 ds T.-L.);
ca 1393 [ms du
xves.]
poireaulx plur. (
Ménagier, éd. G. E. Brereton et J. M. Ferrier, 180, 4; aussi
poreaulx blancs, 178, 4);
2. a) xves. [ms.] «verrue aux pieds des oiseaux» (
Cy devise commant on doit affaitier oyseaux de proye et de leurs maladies, ms. BM Lyon 765, f
o180 ds
G. Tilander, Glanures lexicogr., p.202: les
poireaux qui viennent à l'oisel);
b) 1487
porreau «verrue» (
Vocab. lat.-fr., Genève, L. Garbin d'apr.
FEW t.9, p.196b);
3. p.métaph.
a) 1866
planter son poireau «attendre» (
Delvau, p.305);
b) 1877
faire le poireau (
Zola, loc. cit.);
4. 1864 arg.
souffler dans le poireau (
L. de Neuville, loc. cit.). Dér. de l'a. subst.
por «poireau» (
ca 1225,
Pean Gatineau, St Martin, éd. W. Söderhjelm, 2210), du lat.
porrum «
id.», suff.
-eau*. L'altér. de
porreau en
poireau s'est produite d'abord dans la région parisienne, prob. sous l'infl. de
poire*; mais
porreau survit encore dans les parlers provinciaux (v.
FEW t.9, pp.194b-195a).