POIGNARD, subst. masc.
Étymol. et Hist. Ca 1460
poignart «sorte d'arme» (
Villon, Ballade de fortune, 34 ds
Le lais Villon et les poèmes variés, éd. J. Rychner et A. Henry, t.1, p.65, v. aussi note, t.2, p.103); 1611
coups de poignard «paroles blessantes» (
Larivey, Constance, III, 6 ds
Anc. théâtre fr., éd. Viollet-le-Duc, t.6, p.253). Réfection, par changement de suff. (et peut-être par infl. de termes comme
hansart «couperet», v.
FEW t.16, p.140), de l'a. m. fr.
poignal, poignel adj. «qu'on tient dans la main, qu'on manie avec le poing (d'armes, de projectiles)» (
ca 1165,
Benoît de Sainte-
Maure, Troie, 20073 ds T.-L. −1498
pierre poignal, v.
Gdf.), et subst. «poignée d'une épée» (
xiiies.,
Robert de Boron, Merlin, éd. A. Micha, p.275 −1358, v.
Gdf.), att. dep. le
xives. au sens de «poignard» (1364
poing[
n]
al dans un texte lat., 1412
poingnel, v.
Gdf.);
poignal remonte à un adj. lat. pop.
*pugnalis «qu'on manie avec le poing» dér., sur le modèle de
manualis «qu'on tient dans la main», de
pugnus «poing».