POGNE, subst. fém.
Étymol. et Hist. a) 1807 (
Michel (J.-F.)
Expr. vic., p.153:
Pogne,
Poigne ne sont pas français. Ne dites pas, Cet homme a une fameuse
poigne −
Cet homme a le poignet bien fort);
b) 1821
pogne «main» (d'apr.
Esn.); 1836 (
Vidocq,
Voleurs, t.2, p.27);
c) 1875
un ministre à poigne (
Liberté cité ds
Larch. 1880, p.287). Empr. au lorr.,parler où la forme dial. de
poing est
po(u)gne masc. mais aussi fém., d'apr. la finale en
-gne et peut-être l'attraction de
main*;
cf. aussi 1372
pougne fém. «poignée (d'un objet)» et 1373
puigne fém. «poignet (d'un vêtement)» (v.
Gdf.), 1387-88
Jehan bonne poigne (ds
Gdf. Compl.), 1725
la Pogne, surnom d'un des voleurs de la bande de Cartouche (
Grandval,
Vice puni, p.43), v. aussi
FEW t.9, p.514b, 515a et p.520, note 7.