POCHER, verbe
Étymol. et Hist. A. Trans.
1. ca 1223
pocher (un oeil) à qqn «crever (un oeil) à quelqu'un» (
Gautier de Coinci, éd. V. F. Koenig, II
Mir. 27, 577); 1546 «meurtrir (un oeil) par un coup violent» (
Rabelais,
Tiers Livre, XX, éd. M. A. Screech, p.149);
2. a) ca 1223
oef pochié (
Gautier de Coinci, II
Chast. 10, 191); fin
xiiie-déb.
xives. [ms.] trans. (
Viandier valaisan, éd. P. Aebischer, p.94);
b) 1833 p.ext.
pocher des quenelles (
Gdes heures cuis. fr., Carême, p.130);
3. ca 1485
tout poché «bien imité» (
Myst. du V. Testament, éd. J. de Rothschild, 48571,
cf. aussi
Pathelin, éd. R. T. Holbrook, 146 d'apr. des éd. de 1485-89); 1587
pocher «représenter quelqu'un par un dessin» (
Cholières,
6eAp.-disnée, p.262 ds
Hug.); 1768 «exécuter rapidement, à la manière d'une pochade» (
Diderot,
Salon de 1767, éd. J. Seznec et J. Adhémar, t.3, p.295);
4. 1660 «mettre en sac» (
Bail Gautier, 6 mars ds
Littré); 1766
poché «(fruit) qui a été conservé longtemps dans un sac» (
Desgrouais,
Les Gasconismes corrigés, p.172);
5. 1866
se pocher «se battre à coups de poing» (
Delvau, p.308).
B. Intrans. 1835 «se déformer, faire des poches» (
Gautier,
Mllede Maupin, éd. Charpentier, p.86 ds
Fr. mod. t.15, 1947, p.217). Dér. de
poche1*; dés.
-er.