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notices corrigéescatégorie :
PLUS-QUE-PARFAIT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1521 temps passé plus que parfait (Papiers de Granvelle, I, 187 ds Gdf. Compl.); 1550 plus qe perfes (Meigret, Gramm. franç., fo69, ro, ibid.). Comp. de plus*, que*, parfait* sur le modèle du lat. plus quam perfectum (Priscien).

Mise à jour de la notice étymologique par le programme de recherche TLF-Étym :

Histoire :
0. prétérit plus‑que‑parfait loc. nom. masc. « temps verbal du passé présentant le procès comme accompli et comme antérieur à un autre procès passé » (grammaire). Attesté de la fin 12e siècle (AelfricfH, page 103, in Städtler, TraLiPhi 37, page 128 : optativo modo […] preterito plusquamperfecto : par le preterit pluscoparfet, utinam amatum esset vel fuisset : la meia volunté sereit amé) à 1878 (Ac7 s.v. parfait : Le prétérit qui marque une chose parfaite, une chose arrivée dans un temps qui n'est ni précis ni déterminé […] et, Prétérit plus‑que‑parfait, ou substantivement, Plus‑que‑parfait). Pour des attestations intermédiaires des 14e, 15e et 16e siècles, cf. Städtler, Grammatiksprache, page 271 et Meigret, Traité, page 72. - 
A. 1./B. plus‑que‑parfait subst. masc. « temps verbal du passé présentant le procès comme accompli et comme antérieur à un autre procès passé » (grammaire). Attesté depuis 1550 (Meigret, Traité, page 92 : Le second plus‑que‑parfait se forme par le même infinitif avec le prétérit indéterminé d'avoer). - 
A. 2. plus‑que‑parfait surcomposé loc. nom. masc. « temps composé constitué par l'auxiliaire au plus‑que‑parfait de l'indicatif suivi du participe passé, employé surtout dans la langue parlée, servant à exprimer l'achèvement complet de l'action » (grammaire). Attesté depuis 1810 (Wailly, Principes, page 48 : Nous avons aussi, 1o, un plusque‑parfait surcomposé. Si j'avois eu plutôt dîné, j'aurois été vous voir). - 

Origine :
0. Transfert linguistique : calque du latin praeteritum plusquamperfectum loc. nom. neutre « temps verbal du passé présentant le procès comme accompli et comme antérieur à un autre procès passé » (attesté depuis le 3e siècle chez le grammairien Sacerdos, TLL 10/2, 1018, s.v. praetereo). Cf. von Wartburg in FEW 8, 237b, pĕrfĕctus I 1 b α, qui ne se prononce pas sur l'origine de ce terme de grammaire.
A. 1./B. Formation française : ellipse de prétérit plus‑que‑parfait (cf. ci‑dessus 0.). Cette création s'inscrit dans une petite série de désignations de temps du passé issues d'une ellipse d'un syntagme dont le premier élément est prétérit (cf. imparfait* A./B. et parfait2 A./B.), qui peut sans doute être mise sur le compte du milieu des pédagogues. Cf. von Wartburg in FEW 8, 237b, pĕrfĕctus I 1 b α, qui avance à tort l'hypothèse d'un calque du latin plusquamperfectum subst. neutre « temps verbal du passé présentant le procès comme accompli et comme antérieur à un autre procès passé » (attesté depuis Donat, TLL 10/1, 1378, s.v. perficio) sur parfait1*.
A. 2. Formation française : composé du substantif plus‑que‑parfait (ci‑dessus A. 1./B.) et de l'adjectif surcomposé (surcomposé, -ée*).Dès les premiers témoignages d'un discours grammatical français, on relève le calque prétérit plus‑que‑parfait (ci‑dessus 0.). Au milieu du 16e siècle, plus‑que‑parfait (ci‑dessus A.1./B.) vient concurrencer la locution nominale (cf. aussi italien piuccheperfetto subst. masc. « id. », attesté depuis avant 1544, DELI2), avant de l'évincer au 19e siècle, époque où il se fixe de nouveau dans une locution pour désigner un autre temps verbal, rare (plus‑que‑parfait surcomposé).


Rédaction TLF 1988 : Équipe diachronique du TLF. - Mise à jour 2008 : Aurélie Merlo.. - Relecture mise à jour 2008 : Marta Andronache ; Éva Buchi ; Gilles Petrequin ; Franz Rainer ; Thomas Städtler ; Nadine Steinfeld.