PLATEAU1, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. 1718 «forme de relief peu accidenté sur lequel on peut placer des troupes» (
Ac.); terme de guerre dans les dict. du
xviiieet du déb. du
xixes. (
cf. Boiste 1823); 1796 plur. gén. «étendue de pays assez plate et dominant les environs» (
Dusaulx,
Voy. Barège, t.1, p.42); 1859
haut plateau (
Michelet,
Journal, p.490);
2. a) 1805 «pièce circulaire plate sur une machine, un appareil»
plateau électrique (
Lunier,
Dict. des sc. et des arts, Paris); en partic. 1907 automob.
embrayage à plateaux (
Périsse,
Automob., p.259);
b) 1869 «surface plane servant à divers usages de manutention» (
Littré); [1863
le plateau du tablier (d'un pont levis) (
Gautier,
Fracasse, p.392];
c) 1903
plateau de machine outil (
Nouv. Lar. ill.); 1928 «plateau tournant où l'on pose les disques» (
Mac Orlan,
Quai des brumes, IX ds
Rob.);
3. a) 1895 «au théâtre, plancher de la scène, la scène elle-même» (d'apr.
Esn. 1966);
b) 1912 «au cinéma, surface où évoluent les acteurs et où sont plantés les décors» (
L'Écho du cinéma, 31 mai, 3/2 ds
Giraud 1956);
4. 1928 «pièce plate de bois que certaines femmes d'Afrique insèrent dans leurs lèvres distendues» (
Gide,
loc. cit.). Dér. de
plat1*; suff.
-eau*.