PLASTRON, subst. masc.
Étymol. et Hist.A. Habill.
1. 1477-78 «pièce d'armure couvrant la poitrine» (
G. Leseur,
Hist. de Gaston IV de Foix, éd. H. Courteault, t.1, p.151);
2. 1671 p.ext. escr. (
Molière,
Le Bourgeois gentilhomme, II, 3, éd. R. Bray, p.190);
3. a) 1802 cost. milit. (
Baudry des Loz.,
Voy. Louisiane, p.61);
b) 1865 cost. civil (
Vallès,
Réfract., p.67: le
plastron de sa redingote).
B. 1. 1705 désigne une personne en butte aux railleries (
Regnard,
Les Ménechmes, III, 13 ds
Comédies, éd. 1813, p.328);
2. 1962 milit. «petit groupe d'hommes qui, dans une manoeuvre, représente symboliquement l'ennemi» (
Rob.).
C. 1. Zool.
a) 1752 désigne la partie ventrale de la carapace des tortues (
Trév.);
b) 1775 désigne le plumage de la poitrine d'un oiseau lorsque sa couleur diffère de celle du reste du corps (
Montbeillard ds
Buffon,
Hist. nat. des oiseaux, t.3, p.375);
2. 1965 méd.
plastron appendiculaire (
Quillet,
loc. cit.). Empr. à l'ital.
piastrone, att. au sens 1 dep. le
xves. (av. 1470, L.
Pulci ds
Tomm.-
Bell.), dér. augm. de
piastra «plaque (de métal, bois, pierre, verre, etc.)» (v.
piastre).