PLAQUER, verbe trans.
Étymol. et Hist.1. Mil. du
xiiies. «appliquer (de l'or et de l'argent) sur les cheveux» (
Chansons et dits artésiens, éd. R. Berger, XII, 85); 1553 «appliquer (du plâtre, etc.) sur un mur» (
J. Martin, trad. de J.-B.
Alberti,
De re aedificatoria, p.34 r
ods
IGLF, cf. déjà av. 1272 un empl. métaph. du terme techn. dans la tournure
plaquer un mur de mortier chez
Jean Bretel,
Jeux-partis, éd. A. Långfors, 45, 37, ici en constr. abs.);
2. a) α) 1288 intrans. «apparaître» (
Jacquemart Gielée,
Renart le nouvel, éd. H. Roussel, 1240);
β) ca 1385 pronom. «se mettre, se placer» (
Jean Cuvelier,
Bertrand du Guesclin, 22251 ds T.-L.);
b) α) 1747 «jeter quelqu'un à terre» (d'apr.
Esn.);
β) 1881
se plaquer (au sol, etc.) (
Rigaud,
Dict. arg. mod.);
γ) 1886
plaquer qqn contre, sur qqc. (
Loti,
Pêch. Isl., p.127);
δ) 1900 rugby, trans. (
L'Auto-vélo, 19 nov. ds
Petiot);
c) 1838
plaquer un accord (
Berlioz,
Beethoven, Paris, 1941, p.69);
3. a) 1505 «appliquer (une chose plate) sur une autre» (
Mémoires de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, t.28, 1901, p.186);
b) 1676 «faire un placage de bois précieux sur du bois ordinaire» (
Félibien, p.186);
c) 1690 «appliquer (une feuille de métal, etc.) sur quelque chose» (
Fur.); 1798
plaqué masc. «métal recouvert d'un autre plus précieux»
(Ac.); d) 1829
plaqué «surajouté de façon peu naturelle» (
Sainte-
Beuve,
Corresp., t.1, p.128);
4. 1544 «abandonner quelqu'un, quelque chose» (
Calvin,
Instruction contre les anabaptistes [VII, 82] ds
Hug.). Empr. au m. néerl.
placken «enduire, rapiécer, coller».