PLANÈTE, subst. fém.
Étymol. et Hist.1. 1119 astron. anc. subst. masc. ou fém. «astre errant (y compris le soleil et la lune)» (
Philippe de Thaon,
Comput, éd. E. Mall, 2800: esteiles reïals ... Que en Latin numum
Planetes par raison); fin
xiies. (
Béroul,
Tristan, éd. E. Muret, 324: Les set
planestres devisoit); spéc. mil.
xives. subst. masc.
planet «astre auquel on attribue une influence sur la destinée de l'homme» (
Entrée d'Espagne, éd. A. Thomas, 5602); 1539
planette (
C. Gruget, tr.
Div. leçons de P. Messie, ed. sine d., 168 ds
Fonds Barbier);
ca 1552 subst. fém.
planette (
D. Florès de Grèce, f
o160 ds
La Curne); 1690 (
Fur.: On dit figurément d'un homme heureux, qu'il est né sous une bonne
Planete);
2. 1686 astron. mod. (
Fonten.,
les Mondes, 2
esoir ds
Littré: Puisque le soleil, qui est présentement immobile, a cessé d'être
planète, et que la terre qui se meut autour de lui a commencé d'en être une); 1740 (
Ac.: Planete. Astre qui ne luit qu'en réfléchissant la lumière du Soleil, et qui a son mouvement propre et périodique). Empr. au subst. masc. lat.
planeta, -ae «astre mobile, planète», (
iies. ds
OLD, v. aussi
Corpus Inscriptionum latinarum t.5, n
o3466), réfection par changement de déclinaison de
planetes, -um plur. (
iies.,
ibid.), empr. au plur. gr. π
λ
α
́
ν
η
τ
ε
ς dans le synt. π
λ
α
́
ν
η
τ
ε
ς
α
̓
σ
τ
ε
́
ρ
ε
ς «planètes» ou simplement oι
̔
π
λ
α
́
ν
η
τ
ε
ς, de π
λ
α
́
ν
η
ς, -η
τ
ο
ς «errant», de π
λ
α
ν
α
́
ω «égarer», au passif «errer».