PITON, subst. masc.
Étymol. et Hist.I. 1. 1382 «clou dont la tête est en forme d'anneau» (
Doc. ap. Ch.
Bréard,
Compte du Clos des Galées de Rouen, p.82);
2. 1884 alpin. (
Annuaire du Club alpin fr., Année 1883 ds
Quem. DDL t.27);
3. région.
a) 1930 «bouton de sonnette, de montre» (
Canada);
b) 1930
être sur le piton (ibid.).
II. 1640 [éd.] géogr. (
Bouton,
Relation de l'establissement des Français depuis l'an 1635 en l'isle de la Martinique, p.31); 1862 arg. (
Larch., p.250). I
piton «clou» a été introduit dans le nord de la France par les constructeurs de bateaux du Midi; dér. du prov.
pitar «picorer, picoter», lui-même dér. du rad.
pitt-, désignant quelque chose de pointu (v.
pite1); suff.
-on1*. II prob. issu, par l'intermédiaire du parler de la Martinique (
cf. Bouton,
supra) où le mot semble avoir été apporté par les colonisateurs venus de Gascogne ou éventuellement du nord de l'Espagne (
cf. béarnais
pitoû «élévation» ds
FEW t.8, p.612b), du sens de «corne qui commence à pousser (chez les chevreaux, les agneaux), pointe de la corne du taureau; rejeton d'un arbre qui commence à bourgeonner» qu'a l'esp.
piton au
xviies. (v.
Cor.-Pasc.,
s.v. pito et
Al.), lui-même dér. de
pitt-, v.
supra. Voir
FEW t.8, pp.612a-614b.