PIS1, adv., adj. et subst.
Étymol. et Hist.1. a) 2
emoitié
xes. adj. (compar. de
mal empl. comme attribut ou épith. d'un suj. neutre ou indéf.)
peis (
St Léger, éd. J. Linskill, 192);
ca 1160
pis (
Enéas, 6572 ds T.-L.); 1450-65
que pis est «ce qui est pis, plus fâcheux» (Ch.
d'Orléans,
Ballades, XXIII, 10 ds
OEuvres, éd. P. Champion, I, 41); 1611
dire pis que pendre de qqn (
Cotgr.);
b) ca 1160
id. (en fonction nom., sans art.)
avoir pis (
Énéas, 6572 ds T.-L.);
c) 1160-74
id. (en fonction adv.) (
Wace,
Rou, éd. A. J. Holden, III, 838); 1245
aller de mal en pis (
Vie Édouard le Confesseur, éd. H. Richards Luard, 3401); [
ca 1165
entrer de mal en pis (
Benoît de Ste-
Maure,
Troie, 13636 ds T.-L.)];
2. a) 1155 (superl. de
mal) «la pire chose» ici «la défaite» (
Wace,
Brut, éd. I. Arnold, 12180);
b) ca 1500
au piz venir (
Ph. de Commynes,
Mémoires, II, XII, éd. J. Calmette, I, 155);
c) 1714
mettre les choses au pis (
Dancourt,
Fêtes du cours, sc. 19 ds
Littré). Du lat.
pejus, neutre de
pejor «pire» (v. ce mot); s'emploie auj. dans des loc. où la lang. pop. tend parfois à substituer
pire.